QU'EST CE QUE LA MORT ?











La vie ... La mort ? - Les jumelles


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Dans le ventre d'une mère, il y avait deux bébés, deux merveilleuses petites filles jumelles. L'une demanda à l'autre : "Crois tu à la vie après la livraison ?" L'autre répondit : "Pourquoi ? Bien sûr, il doit y avoir quelque chose après la livraison. Peut être que nous sommes ici pour nous préparer à ce que nous serons plus tard."

"N'importe quoi !" dit la première. "Il n'y a pas de vie après la livraison. Quel genre de vie serait ce ?"

La seconde répond : "Je ne sais pas, mais il y aura plus de lumière qu'ici. Peut être que nous allons marcher avec nos jambes et manger avec nos bouches. Peut être que nous aurons d'autres sens que nous ne pouvons pas comprendre maintenant."

La première dit : "C'est absurde ! Marcher est impossible, et manger avec nos bouches, c'est ridicule ! Ici le cordon ombilical fournit notre nourriture et tout ce dont nous avons besoin. Mais le cordon ombilical est si court, la vie après la livraison doit être logiquement exclue."

La seconde insiste : "et bien je pense qu'il y a quelque chose et peut être que c'est différent de ce qui nous entoure ici. Peut être que nous n'aurons plus besoin de cette corde physique."

La première répondit : "N'importe quoi ! et de plus, s'il y a la vie, alors pourquoi personne n'est jamais revenu de là ? La livraison est la fin de la vie, et dans l'après livraison, il n'y a rien d'autre que l'obscurité, le silence et l'oubli. Cela ne nous mène nulle part !"

"Et bien je ne sais pas" dit le seconde, "mais certainement nous allons rencontrer maman et elle prendra soin de nous."

La première a répondu : "Maman ? Tu crois vraiment en maman ? C'est ridicule ! Si maman existe alors où est elle maintenant ?"

La seconde dit : "Elle est tout autour de nous. Nous sommes entourées d'elle. Nous sommes d'elle. C'est en elle que nous vivons. Sans elle, ce monde ne serait pas et ne pourrait pas exister."

La première dit : "et bien je ne la vois pas ici et maintenant, donc c'est logique qu'elle n'existe pas".

La seconde répondit : "Parfois, quand nous sommes en silence, que nous nous concentrons et écoutons, nous pouvons percevoir sa présence et nous pouvons entendre sa voix aimante, appelant d'en haut."

                                                                                                                                  - Auteur inconnu -




La mort n'est pas la fin 


Depuis notre perspective physique, la mort parait être la fin de la personne. Nos sens voient un corps qui n'est plus animé par l'étincelle de vie, et nous ne pouvons plus interagir avec la personne selon les modes que nous connaissons. Plus encore, nous sommes habituellement incapables de voir de l'autre côté, pour avoir la moindre certitude que ce qu'est la personne défunte poursuit son cours, et nous restons figés avec notre peur, nos doutes et nos regrets. Pour nous, Terriens, la mort semble être un impitoyable point final.

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Ce qui est mort n'est pourtant pas la personne. Ce qui est mort, ce sont les contraintes auxquelles elle était liée. Le corps et ses limitations grossières s'en sont allés. Le vieux manteau a été jeté au rebut et l'esprit est libre.

La mort n'est pas la fin. C'est un joli nouveau départ. Un retour à la maison. Un voyage allant du brouillard de ce qui est moins réel à la clarté de ce qui est plus réel. C'est s'éveiller du rêve que nous appelons vie physique.

Pour ceux d'entre nous qui rêvent encore, le fait que la personne soit absente de leur rêve peut leur causer une douleur profonde. Pourtant, dans une réalité construite sur la base d'une conscience aimante, les êtres qui, pour nous, ont disparu, ne sont séparés de nous que par l'espace d'une pensée. Car, à la différence du corps et de ses conséquences grossières qui sont si temporaires, l'amour entre deux personnes est réel et ne peut pas mourir. L'amour n'est jamais perdu. L'amour prévaut sur les liens de la matière. Il prévaut sur les muscles et les os. L'amour est la force d'une énergie incalculable qui alimente la Création elle-même.

Ainsi, lorsqu'une personne que nous aimons fait l'expérience de la mort de son corps, souvenons nous de notre amour pour elle. Consolons nous en étant conscients que nous ne l'avons pas vraiment perdue, car à l'instant même elle n'existe pas moins qu'avant, mais en réalité elle existe beaucoup, beaucoup plus.

- Christian Sundberg - "Mon expérience d'incarnation imminente, comprendre l'humain par le spirituel, tome 1" (Mamaéditions - isbn 978-2-84594-484-8)









 
Les enfants qui partent à l'aurore
 
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Les enfants qui partent à l'aurore où s'en vont-ils ?
A quel mystérieux appel n'ont pu résister leurs jeunes destinées ? Qu'ont-ils fait de notre amour et de ses prières ? La nuit illogique n'a pas laissé l'aube enfanter le jour. Quelques pas à peine séparent parfois le berceau de l'abîme. Le temps est court entre le sourire que l'on berçait encore hier et le ciel muré d'une tombe. Le ruisseau ne saura rien de tout ce que lui promettaient ses rêves ; la caresse rude des rochers, les baisers des herbes et des feuilles, la course sur le torse des montagnes et sur le satin indolent des prairies. Né à peine, l'océan l'a déjà  englouti.
 
Les enfants qui partent à l'aurore nous laissent avec nos baisers éperdus et le poids de nos tendresses inutiles. Ils nous laissent avec cet amour qui nous broie, qui trainent ses croix et ses remords. Nos baisers perdus et nos regrets qui eux ne s'égarent jamais.
 
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Et l'on nous dit : "La vie va comme elle va. Nous devons aller avec elle." Mais nous, avec l'obstination des pauvres gens qui n'entendent rien au fracas de leurs destins anéantis, nous nous demandons : "qu'importe le chemin qui mène jusqu'au soir si nous devons marcher sans notre enfant ? " Celui qui vole notre enfant, vole aussi la saveur des fruits du jardin de la terre, il vole l'espérance des étoiles et l'insouciance des heures. Et il fait du ciel un marbre froid où glissent nos prières. Nos prières, qui les entend ? Qui les entendra jamais ? Si le ciel entendait les prières d'une mère, le marbre se briserait et son enfant reviendrait. Les enfants qui partent à l'aurore pleurent-ils en pensant à nous ? "... Non, écoutez moi, derrière le voile, les enfants sourient. Ils n'ont plus peur, ils n'ont plus mal. Ils ont laissé leurs larmes aux portes du ciel, ils les ont abandonnées sur nos joues. Là-bas, les enfants ne savent que le rire. Le rire des joueurs d'étoiles, funambules sur les arcs en ciel. On ne pleure pas quand on joue sur les dunes de lumières qui ondoient jusqu'à l'infini. Lorsque l'on sait que l'infini ne s'ouvre pas sur le néant mais sur d'autres horizons, un autre azur, d'autres chants, d'autres amours."
 
Le temps des anges est plus court que celui des humains, car les anges ne sont pas ici chez eux. C'est la raison pour laquelle ils sont voyageurs d'aurore. 

Quand tu franchiras le temps des larmes et de la révolte, tu entreras dans la clarté que cet ange t'a laissée et que tu ne vois pas encore. Alors tu grandiras jusqu'à atteindre l'heure qui te conduira à lui. 

Vos enfants sont heureux. Ils jouent à la marelle sur les pavés du ciel, mais sur leur marelle, il n'y a plus d'enfer. Ils sont heureux. Ils courent en riant sur le sable bleu mouvant du firmament. Leur pas n'est pas indécis, ni leur vol hésitant au dessus des fougueux océans, des torrents et des volcans, au dessus de l'estuaire du temps où s'en vont nos destinées. 

Vos enfants vous parlent. Ne les entendez vous pas ? Ils vous disent :
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"Si tu m'aimes, ne doute pas que je vis encore. Je suis vivant. Ne sens-tu pas ma main qui caresse ton visage ? Ne sens-tu pas le souffle de mes baisers sur tes cheveux ? Il n'y a pas de tendresse inutile, aucun de tes baisers n'est perdu puisque je les cueille ... A présent, c'est moi qui veille sur toi. La vie est un berceau et c'est nous, vos enfants de là-bas, qui nous penchons sur vous. Quand tu n'entendras plus ta détresse, c'est ma voix enfin que tu percevras."

Les enfants qui partent à l'aurore ne sont pas les enfants de la nuit.

Ils sont dans l'âme du jour. Pour nous, les saisons s'enfuient et nous croyons qu'elles nous entrainent vers le soir, vers un horizon de pauvres espoirs. Nous n'allons pas vers le soir mais vers l'aurore de nos enfants. Ils nous attendent puisqu'ils ne nous ont jamais quittés. Dans l'aurore de nos enfants, il y a notre propre éternité.

- Jean Paul Sermonte - "La voix du vent" (Éditions Le mot de passe)
 
 
 
 
                      MOURIR

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La mort n'est pas le bout du chemin. 
La mort c'est la mort du corps. 
La douleur, souvent insoutenable, est pour ceux qui restent. 
Mais pour celui qui fait le voyage, mourir, c'est retourner chez soi. Rentrer à la maison.

La mort, depuis longtemps ne m'est plus étrangère. Il m'est arrivé à plusieurs reprises d'accompagner des personnes jusqu'à leur dernier souffle et, souvent, de me trouver auprès d'autres venant juste de mourir. Le passage se fait plus ou moins harmonieux, plus ou moins douloureux, mais lorsque survient le moment où la personne, dégagée de son corps, se met à rayonner, un merveilleux cadeau nous est offert. Avoir la chance de contempler le visage aimé irradier une profonde sérénité nous permet de contacter quelque chose de l'ordre du mystère. Ce que nous percevons alors, sans toujours le savoir, et qui interagit avec nous, c'est la vibration de l'âme de celui qui vient de nous quitter. C'est un réel apaisement. Une immense consolation.

J'ai été visitée tant de fois à titre personnel par des gens aimés ou, dans le cadre de séances, par des inconnus, que je sais avec certitude que ce nous vivons derrière le voile n'a rien à voir avec les difficultés rencontrées dans notre vie quotidienne. C'est beaucoup mieux là haut ! Bien que chacun d'entre nous soit né et mort à de multiples reprises, nous n'en conservons pas la mémoire, et élaborons à propos de ce qui nous attend des scénarios qui peuvent être très éloignés de la réalité. Dans la majeure partie des cas, quitter son corps est une délivrance, et retourner dans les plans lumineux, un bonheur. Bonheur de recouvrer la légèreté ; de quitter la lourdeur des limitations qu'impose le corps humain. Bonheur de rejoindre ses amis de là-haut. Sa famille d'âme. Et ses amours passées. Bonheur de retrouver le monde spirituel. 

La souffrance de leurs proches ternis considérablement la joie de
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ceux qui sont partis, au point souvent de les contraindre à rester plus longtemps auprès d'eux qu'il n'était prévu, et de ralentir leur propre évolution. Il est important, pour nous qui restons, d'accepter ce départ du mieux que nous le pouvons. D'accepter que la personne aimée poursuive son chemin loin de nous, d'accepter de la libérer. De croire, car c'est la vérité, que le lien d'amour ne se rompt jamais, et que nous pourrons vivre avec elle des moments de fusion qui nous apporteront la paix. 


C'est notre âme qui décide du moment. 
Lorsque notre âme nous rappelle, rien ni personne ne peut nous empêcher de la rejoindre. Ni la médecine, ni les prières. Personne ici-bas n'y peut rien. C'est une force qui nous dépasse complètement. Longues maladies, accidents de toutes sortes, morts subites lors d'un arrêt cardiaque, d'un AVC ... Quelle que soit la forme employée, lorsque notre âme a décidé que notre heure est arrivée, même si cela parait intolérable à nos yeux humains, tout est bien. En dépit des apparences, nous avions fini ce que nous étions venus faire : apprendre, comprendre, enseigner aux autres et vivre notre temps, qu'il soit très court ou bien très long. Nous devons alors poursuivre notre chemin ailleurs, mais sous une autre forme. 

Savoir cela permet de mieux vivre la séparation. Mieux supporter l'absence. Le manque. Le sentiment d'abandon. Il est des deuils tellement, tellement difficiles à faire. 

  - Extrait du livre d'Agnès STEVENIN - "Splendeurs des âmes blessées" (Mamaeditons - ISBN 978-2-84594-170-0)





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La mort est un fardeau et un cadeau



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"Le fardeau c'est le chagrin que les proches vont nous laisser pour toujours, l'absence, le manque qu'on ne pourra jamais remplacer. 

Et le cadeau est ce que nous allons faire de cela. Est ce qu'on va se transcender ? Est ce qu'on va se dépasser ? Est ce qu'on va tout changer ? N'est ce pas une formidable opportunité ?"




- Anne Tuffigo - « Ces âmes qui guident nos pas »
  (Extrait de vidéo d'INREES TV - Mai 2019)










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Comme un oiseau de nuit, qui déployant ses ailes, 
Laisse sur l'océan planer son corps trop frêle,
Tu as rompu ce soir les amarres du temps
Pour aller caresser enfin le firmament.

Tout doucement, sans bruit, emportant pour bagages,
Tes plus beaux souvenirs et les plus belles pages 
De ta vie, caressée par les vents de l'amour
Qui t'accompagneront où que tu sois, toujours.

Et dans ce doux écrin de satin qu'illumine
Le sourire d'argent de la lune câline,
Tu dormiras en paix, comme un petit enfant
Qui vient de retrouver les bras de sa maman.

Tout en haut de ce toit habillé de lumière
Tu suivras le destin de ceux restés sur terre.
Car la mort n'a détruit qu'un corps trop fatigué
Mais le cœur et l'esprit survivent à jamais.

- Auteur inconnu -







 
Vivre et croire

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Vivre et croire,
C’est aussi accepter que la vie contient la mort
Et que la mort contient la vie.
C’est savoir, au plus profond de soi,
Qu’en fait, rien ne meurt jamais.
Il n’y a pas de mort,
Il n’y a que des métamorphoses.
Tu ne nous a pas quittés
Mais tu t’en es allé au pays de la Vie,
Là où les fleurs
Plus jamais ne se fanent,
Là où le temps
Ne sait plus rien de nous.
Ignorant les rides et les soirs,
Là où c’est toujours matin,
Là où c’est toujours serein.
Tu as quitté nos ombres,
Nos souffrances et nos peines.
Tu as pris de l’avance
Au pays de la Vie.
Je fleurirai mon cœur
En souvenir de toi,
Là où tu vis en moi,
Là où je vis pour toi.
Et je vivrai deux fois.

- Père André Marie  -


  
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 Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents

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Le prodige de ce grand départ céleste qu'on appelle la mort, c'est que ceux qui partent ne s'éloignent point. Ils sont dans un monde de clarté, mais ils assistent, témoins attendris, à notre monde de ténèbres. Ils sont en haut et tout près. 

Oh ! qui que vous soyez, qui avez vu s'évanouir dans la tombe un être cher, ne vous croyez pas quittés par lui. Il est toujours là. Il est à côté de vous plus que jamais. 

 La beauté de la mort, c'est la présence. Présence inexprimable des âmes aimées, souriant à nos yeux en larmes. L'être pleuré est disparu, non parti. 
Nous n'apercevons plus son doux visage ; nous nous sentons sous ses ailes. 

Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents.


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Rendons justice à la mort. Ne soyons point ingrats envers elle. Elle n'est pas, comme on le dit, un écroulement et une embûche. 

C'est une erreur de croire qu'ici, dans cette obscurité de la fosse ouverte, tout se perd. Ici, tout se retrouve.
La tombe est un lieu de restitution. Ici l'âme ressaisit l'infini ; ici elle recouvre sa plénitude ; ici elle rentre en possession de toute sa mystérieuse nature ; elle est déliée du corps, déliée du besoin, déliée du fardeau, déliée de la fatalité. 

La mort est la plus grande des libertés. Elle est aussi le plus grand des progrès. La mort, c'est la montée de tout ce qui a vécu au degré supérieur. Ascension éblouissante et sacrée. Chacun reçoit son augmentation. Tout se transfigure dans la lumière et par la lumière. 


(Extrait du discours prononcé par Victor HUGO sur la tombe de la fiancée de son deuxième fils)


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La mort est une naissance et la naissance est une mort

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Mon corps est une fine enveloppe traversée par des naissances et des morts successives et interminables. Le temps acquiert une qualité vertigineuse, je nais et je meurs à de nombreuses reprises. S’interposent des fragments d’autres vies, d’autres morts, d’autres façons d’être.


A ce moment, de nouveau je sais tout, je comprends tout. Je suis, nous sommes des condensations du processus de la vie. La mort est une naissance et la naissance est une mort.

 - Flavio M. Cabobianco - "Je viens du soleil" - 



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Ce que les morts laissent aux vivants

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Ce que les morts laissent aux vivants, c'est un chagrin inconsolable, mais aussi un surcroît de devoir de vivre, d'accomplir la part de vie dont les morts ont dû apparemment se séparer mais qui reste intacte. 
C'est la manière pour les vivants de remettre les morts dans les voies de la vie. C'est la manière pour eux de ne pas succomber à la mort."



- François CHENG - 
"L'éternité n'est pas de trop"





 
La mort est comme une renaissance : un passage vers un nouveau monde

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(...) Après l'arrêt des fonctions vitales du corps, l'esprit poursuit son long voyage, sans commencement ni fin et que la vie, dont nous sommes une parcelle de conscience ne saurait mourir. (...) Nous ne faisions plus qu'un et le temps avait fait place à l'éternité. (...) La mort est comme une naissance : un passage vers un nouveau monde dont on ne peut rien imaginer. C'est pourquoi, il nous effraie tant.

En réalité, quand nous perdons un proche, nous ne pleurons que sur nous mêmes. Ce que nous appelons la mort n'est en fait pour l'esprit, qu'un passager vers une nouvelle forme d'être. Nous ne savons rien de ce monde nouveau où l'esprit se rend après la mort du corps. Et tout ce que nous pouvons imaginer ne corresponds sans doute pas à la réalité car celle-ci échappe totalement à notre expérience.


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La mort est comme une naissance. Lorsque l'enfant se trouve dans le ventre de sa mère, l'univers se résume à ce qu'il voit, sent, entend, perçoit. Il n'y a donc pour lui aucun autre monde imaginable que la chaleur du ventre maternel. Il sait qu'il va devoir un jour quitter ce lieu qui devient trop étroit. Il entend parfois des échos lointains qui lui font penser qu'il existe sans doute un autre espace au delà du seul qu'il connait, mais il n'a aucune idée de ce à quoi il peut ressembler. Si on lui décrivait, il serait bien incapable de le comprendre, car il n'a d'autres expériences que celle de sa vie au sein du ventre maternel. Et lorsque vient le moment du grand passage, celui de sa naissance, l'enfant est terrorisé ; il va vers l'inconnu. Quelques instants après être sorti du ventre de sa mère, il se retrouve blotti contre elle ; l'amour maternel le rassure, l'apaise et il ne tarde pas à découvrir et à aimer ce monde nouveau. Par la suite, il ne voudra plus jamais le quitter.

 

Il en va de même 
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à notre mort, lorsque l'esprit quitte notre corps. Nous sommes naturellement effrayés par cet autre Grand Passage vers l'inconnu. Mais nous croyons que, sitôt le passage effectué, nous sommes portés par l'amour de la Puissance Profonde du Monde : sa lumière nous apaise et nous conduit progressivement non pas vers une nouvelle vie car nous ne sommes jamais morts, mais vers un nouvel état de vie. Et nous croyons que le rituel du Grand Passage aide l'esprit du défunt à achever son voyage vers cette Autre Rive, où il poursuivra son chemin d'une manière dont nous ignorons tout.


                                                 "Coeur de Cristal"- Frédéric LENOIR -

 


 
Les derniers moments de vie, moments uniques

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Les derniers moments de la vie d'un être aimé peuvent être l'occasion d'aller le plus loin possible avec cette personne.
Combien d'entre nous saisissent cette occasion ?
Au lieu de regarder en face la réalité de la proximité de la mort, on fait comme si elle n'allait pas venir. 
On ment l'un à l'autre, on se ment à soi même, et, au lieu de se dire l'essentiel, au lieu d'échanger des paroles d'amour, de gratitude, de pardon, au lieu de s'appuyer les uns sur les autres pour traverser ce moment incomparable qu'est la mort d'un être aimé, en mettant en commun toute la sagesse, l'humour, l'amour dont l'être humain est capable pour affronter la mort, au lieu de cela, ce moment unique, essentiel de la vie est entouré de silence et de solitude.

- Marie de HENNEZEL - "La mort intime"
(Editions Pocket - Octobre 2007 - ISBN 978-2-266-16853-3) 



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Le temps de l'amour inconditionnel

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La fin de vie est très certainement le temps de l'amour inconditionnel. Laisser partir celui ou celle que l'on aime et l'apaiser face à notre future destinée (tout en lui rendant en quelque sorte la sienne), est certes douloureux et difficile, mais constitue sans nul doute l'un des plus beaux gestes d'amour que l'on puisse lui adresser.

Pour Jean Yves Leloup, au moment de la mort, aimer, c'est aimer assez pour dire "Va vers toi même, tu ne m'appartiens pas, bénie soit la vie qui nous a permis de cheminer ensemble, ne t'arrête pas à la souffrance qui te submerge, va ..." (Marie de Hennezel, Jean Yves Leloup - "L'art de mourir").

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Dans son livre bouleversant, "Ce lien qui ne meurt jamais", Lytta Basset évoque la mort de son fils et cite une parole de Bernard de Clairvaux qui l'a aidée dans cette traversée : "Consentir, c'est être sauvé". A la lumière de son expérience, s'ouvrir à la compassion et à l'amour inconditionnel lui a permis, même au cœur de l'absurde, d'accepter l'inacceptable.

"Quand on aime quelqu'un profondément, dit elle, on ne peut pas le condamner à vivre parce que cela nous arrange."

                                                                                                              - Stéphane ALLIX et Carine ANSELME -
"Quand la mort arrive, une enquête à la frontière de la vie"
(Éditions de la Martinière - Avril 2013 - ISBN 9782732452142)
 
                                                                        


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La mort fait partie de nous


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La mort fait partie de nous. Notre corps est programmé pour mourir. Il suit un cycle naturel dont dépend l'harmonie sur la terre. Imaginons un peu comment serait la planète sans la mort : quel chaos !

La mort fait véritablement partie de la vie, elle en est une composante nécessaire et saine. Mais il s'agit bien là de la mort de notre véhicule matériel. Notre âme, elle, poursuit son cheminement. La vie continue sous une autre forme.


[...] La mort n'existe pas, les liens d'amour perdurent et restent effectifs. Nous sommes liés à jamais. 

                                                                                                              - Stéphane ALLIX - "Le test"
                                                                                         (Éditions Albin Michel - Novembre 2015 - ISBN 978-2-226-31908-1)


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La  mort, que signifie ce vocable ?

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La vérité serait que nous n'en savons rien en ce qui touche notre personne,  dans la mesure où, aussi longtemps que nous restons vivants, il nous est impossible d'en faire l'expérience, et où, dès que nous serons morts, nous ne pourrons plus sentir et exprimer ce qu'elle est réellement.

La mort ne nous fait pas peur en tant que telle puisque nous ignorons complètement ce qu'elle est. La panique face à cette étrangeté n'a donc rien à voir avec l'idée commune de la fin de la vie et de l'extinction du corps physique. Elle signifie en réalité, tout à fait autre chose. 

Il ne faut pas la prendre au premier degré. Elle est en fait liée à la pénible sensation d'inexister dans le coeur et l'attention des autres chez celui qui souffre d'absence de lui même.



- Moussa NABATI - "Comme un vide en moi - Habiter son présent
(Éditions Le Livre de Poche - Janvier 2014 - ISBN 978-2-253-17682-4)








 
- Le papillon bleu - Le ciel est à moi ...

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Le papillon bleu est un film québécois réalisé en 2004 par Léa Pool.  
Inspiré d'une histoire vraie, ce film raconte l'aventure de Georges Brossard qui, sur la demande de la Fondation "Rêves d'enfants" avait emmené en 1987, en Amérique du Sud, un jeune garçon en phase terminale pour lui permettre de capturer avant de mourir, un papillon très rare "le morpho bleu" qu'il souhaitait ajouter à sa collection.


La très belle chanson "Le ciel est à moi" de Marie-Elaine THIBERT, illustre ce film. 
J'en partage avec vous le texte :
 

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J'étais sans vie et sans voix,
Sans espérance et sans joie,
Presque rendu au bout de mon temps.
Mais, voici que ce sont ouverts
Les grands bras de la lumière
Et voilà que je pars vers l'univers.
 
Je pars, je pars.
Je monte, je monte.
Je vole.
Le ciel est à moi.
Je parle aux étoiles.
Je plane de soleil en soleil.
Je vole, je vole.
Je brille, je brille.
Je vis.
Le ciel est à moi.
L'infini est bleu.
Bleu et doux et bon et merveilleux.

J'étais sans vie et sans voix.
L'âme pleine de "pourquoi",
Perdu dans les silences et dans le mots.
Quelle est la raison des choses,
Des galaxies et des roses ?
On le sait quand on sait
Que tout est beau.
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Je pars, je pars.
Je monte, je monte.
Je vole.
Le ciel est à moi.
Je parle aux étoiles.
Je plane de soleil en soleil.
 Je vole, je vole. 
Je brille, je brille.
Je vis.
Le ciel est à moi.
L'infini est bleu.
Bleu et doux et bon et merveilleux.

J'étais sans vie et sans voix.
Sans espérance et sans joie.
Presque rendu au bout de mon temps.
Mais, voici que ce sont ouverts,
Les grands bras de la lumière
Et voilà que je pars vers l'univers.

Il vous est possible d'écouter cette chanson ICI  à la rubrique "LA MUSIQUE" de ce blog.

 

Une empreinte si douce  
 
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Il est toujours important de rappeler que la mort fait partie de la vie et que l'accompagnement des derniers instants peut laisser une emprunte si douce et si forte qu'elle permet à l'un de partir en paix et à l'autre de s'appuyer sur ce moment unique pour avancer. 


C'est ce que nous raconte Béatrice GERNOT à travers l'histoire de Leda et Olivier dans "La mort fait partie de la vie" 
(Lire & découvrir - Témoignages) :




En conscience de cette vie et de cette mort qui nous relient.

La mort, attachée à notre vie, à l’idée même de la vie, nous fait bien souvent redouter les derniers instants, comme si le dernier souffle rendu nous faisait basculer dans le vide, l’oubli, comme si la mort agissait comme fracture irréparable. Comme si plus rien n’avait eu lieu, n’aurait lieu. Comme si cette vie à laquelle nous étions liés ne pouvait se poursuivre encore et encore parce que le corps avait cessé d’être en mouvement.


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Et pourtant, l’aborder comme un cycle inéluctable faisant partie intégrante de notre vie, comme un passage vers un ailleurs connecté à notre vie est une façon de la dévisager et de l’envisager autrement, une manière apaisée d’oser voir la mort en face et d’aider nos proches à la vivre.
Accompagner la vie jusqu’à la mort, jusqu’au point de non retour, peut, en effet, être vécu comme un moment privilégié, un moment d’acceptation, voire même de réconciliation entre le mourant et ses proches.

Ces instants qui réconcilient souvent notre fragilité et notre humanité, n’excluent nullement la douleur de la perte mais permettent d’être en présence de l’Autre, de ses mots, de ses silences jusqu’au bout, jusqu’au dernier souffle. Moments intenses qui aident chacun à trouver sa place et à cheminer.

Dans « Derniers instants », un reportage radiophonique d’Élise ANDRIEU, Leda, nous dit la douceur des dernières heures passées auprès d’Olivier, l’homme de sa vie, âgé de 50 ans, atteint d’un cancer à qui elle prend le temps de redire son amour, de cet amour plus fort qui – elle le lui dit – continuera d’exister au-delà de la mort, de son acceptation à le laisser partir. Oui, le laisser partir. Avec quelques mots d’une simplicité désarmante, elle le rassure, et ouvre la brèche sur ce qui, pour beaucoup, est de l’ordre de l’inacceptable : « Je ne te retiens plus, tu peux partir ». Une autorisation d’une humanité sans pareil qui place l’amour bien au-delà du corps limité à son enveloppe charnelle. Une phrase qui autorise Olivier qui souffre tant à lâcher prise et qui permet à Leda, apaisée, de vivre ces derniers instants de vie en en vérité avec Olivier. « Tout devenait simple…Aucun enjeu, aucun masque », juste deux êtres qui s’aiment en communion d’Être, de silences, dans un respect mutuel d’une grande intensité.

                                                                                      - Beatrice GERNOT - "La mort _ France Culture"


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"Présence rassurante, Leda apaise Olivier – à qui elle a promis d’être là au moment de sa mort – quand elle s’absente quelques courts instants, et « le prend dans ses bras, sa tête dans son cou et sent peu à peu ses sanglots qui s’apaisent, et puis, son souffle, son dernier souffle. C’était très doux, dit-elle comme une plume qui s’envole. Et il est parti ».

Cette douceur Leda la sentit longtemps sur sa peau, et si elle souffrait physiquement de ce départ dans les premiers temps du deuil, « elle gardait un endroit très doux dans le cou. Un tatouage invisible et léger comme tout ».

 

Ce témoignage d’une grande force et plénitude, nous dit l’importance d’être, quand on le peut, en présence de l’autre pour cheminer ensemble vers l’inéluctable, en conscience de cette vie, de ces instants de vie qui nous relient encore et nous entraînent bien au-delà de la mort. Dans une éternité de partage qui apaise et nous ouvre de nouveaux possibles."
 
                                                                                                                                              - Béatrice GERNOT -
                                                         (Publié le 28 mai 2015 dans "Lire & découvrir, Témoignages") 



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Un merci tout particulier à la responsable de la page Facebook "JP29 Sans toi mon enfant"  pour m'avoir fait connaitre et m'avoir autorisée à partager cet article.

 




J'attends la mort comme une gourmandise

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Je suis à un âge où l'on sait pertinemment que la mort ne peut plus être très loin. Un an, deux ans, trois ans... Cinq ans serait déjà un peu trop par rapport à ce qu'on vit normalement... Je sais donc que la mort viendra bientôt et c'est une bonne chose. Je suis content d'être mortel, car je pense que c'est la mortalité qui donne son sens à la vie. On ne vit que si on peut mourir. Tout ce qui vit - c'est ce que nous enseignent toutes les sagesses du monde - est quelques chose qui “va jusqu'à la mort”. 

Ma vie ira jusqu'à la mort, et lorsque la mort viendra, je l'accueillerai avec un sentiment un peu personnel, car je suis sûr que cette expérience-là sera comme beaucoup d'autres expériences de ma vie : unique.

On ne rencontre l'amour que par moments, on ne rencontre la mort apparemment qu'une seule fois. Jusqu'ici, “nobody has come back from those bones”, comme dit Shakespeare, donc on ne sait pas ce que c'est que la mort. Cependant, on peut bien se dire que ce n'est pas rien. C'est sûrement quelque chose. 

Ce “quelque chose” excite ma curiosité. Je dis “gourmandise” pour faire chic, parce que c'est joli d'être gourmand de la mort, mais ce n'est évidemment qu'une formulation. Ce que je veux dire, c'est que non seulement je n'en ai pas peur, mais qu'effectivement le moment où on mettra le mot “fin” à ma vie, cela lui aura donné tout son sens, et ce n'est pas si mal que de pouvoir regarder une vie à son terme en se disant “voilà ce que j'ai été”.

- Stéphane HESSEL - (1917 - 2013) 
Né allemand, naturalisé français, résistant, il avait été déporté à Buckenwald







                                                               - Lettre venue d'ailleurs -
 

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Tu as souhaité m'écrire, laissant le soin aux nuages, le soin de me transmettre ton message.

Cette seule intention m'autorise à te répondre afin de te dire qu'en partant, j'ai bien emporté toute la richesse et l'amour de notre vécu, et, si du poids de mon corps, je me suis allégé, je n'en reste pas moins, dans l'ombre, à tes côtés.

Dès lors, si tu es à la recherche de notre hier, laisse voguer en toi les pensées et les rêves, car, dans ces voyages, nous nous retrouverons pour vivre ensemble cette intime complicité, et donner ainsi toute sa force à son éternité.

Que la caresse du vent, un rayon de soleil, une étoile filante ou une goutte de pluie soient les anges porteurs de cet écrit pour en traduire auprès de toi le sentiment, afin que, laissant de côté regrets comme oublis, tu vives intensément chaque moment de la vie.


                                                                                                          -  Michel THIVENT - 
 





 
 Quand demain commencera sans moi 

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Quand demain commencera sans moi, que je ne serai plus là pour voir si le soleil se lève, pour découvrir tes yeux emplis de larmes pour moi, j'aimerais tellement que tu ne pleures pas comme tu as pleuré aujourd'hui en pensant à toutes ces choses que nous ne nous sommes pas dites.

Je sais combien tu m'aimes, autant que moi je t'aime et chaque fois que tu penses à moi, je sais aussi que je te manquerai.
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Mais quand demain commencera sans moi, s'il te plaît, essaie de comprendre, qu'un ange est venu, a appelé mon nom et m'a pris par la main et m'a dit que ma place était prête aux cieux loin là-haut et que je devais laisser derrière moi tous ceux que j'aime tant.

Mais alors que je me tournais pour partir, une larme a coulé de mon œil. Car toute ma vie, j'avais toujours pensé que je ne voulais pas mourir. J'avais tellement à vivre. Tant à faire encore. Il semblait presque impossible de te quitter.

J'ai pensé à tous les "hier", les bons et les mauvais.
J'ai pensé à tout l'amour que nous avons partagé et tout le plaisir que nous avons eu.
Si je pouvais revivre hier même juste un instant, je te dirais au revoir et t'embrasserais. Et peut-être te verrais-je sourire.
Puis j'ai compris que cela ne pouvait plus être car le vide et les souvenirs prendraient ce qui fut ma place.
J'ai pensé à toi, et alors mon cœur s'est empli de peine. mais quand j'ai franchi les portes du ciel, je me suis senti tellement chez moi.


Quand Dieu m'a regardé et m'a souri depuis son grand trône doré, il m'a dit :

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 "Ceci est l'éternité. Et tout ce que je t'ai promis. Aujourd'hui ta vie sur terre est passée mais elle commence ici de nouveau. 
Je ne promets aucun lendemain car aujourd'hui durera toujours. Et puisque chaque jour est le même chemin, il n'y a aucun passé à regretter.
Tu as été si fidèle, si confiant et si vrai. Bien que parfois, tu aies fait certaines choses que tu savais ne pas devoir faire. Mais tu as été pardonné. Et maintenant enfin tu es libre. 


Alors veux-tu venir et prendre ma main et partager ma vie avec moi ?"

Alors quand demain commencera sans moi, ne crois pas que nous soyons éloignés car chaque fois que tu penses à moi, je suis là, dans ton cœur.

                                                                                                       - David M. Romano -
 





 
Adieu car ce jour ne reviendra pas 
 
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Adieu car ce jour ne reviendra pas : 
si l'épreuve demain, est encore là, 
c'est sous un autre jour que je la verrai, 
que je l'affronterai, plus reposé déjà, 
plus vieux d'un jour, 
c'est à dire plus proche de la sagesse 
qui revient aux hommes expérimentés.


 "La vie en bleu" - Martin STEFFENS  - 
(Pourquoi la vie est si belle dans l'épreuve)
 





 
 
RESURGAM (Résurrection)


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Il n'y a pas de mort ! Nos étoiles se couchent
Pour se lever sur un plus beau rivage.
Et dans la couronne scintillante du ciel
Elles brillent à jamais.
 
 
 
 
 
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  Il n'y a pas de mort ! 
La poussière que nous foulons
Se changera sous les averses du printemps

 
En grain doré ou en fruit mûr,
Ou en fleurs aux couleurs de l'arc-en-ciel.
Les rochers de granit tombent en poussière

 
Et nourrissent la mousse affamée qu'ils portent.
Les feuilles les plus belles boivent leur vie quotidienne
Dans l'air invisible.



Il n'y a pas de mort ! Les feuilles peuvent tomber,
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Les fleurs se faner et passer
Pendant les jours d'hiver elles attendent seulement
L'arrivée du mois de Mai.

Et près de nous, sans cesse, quoique invisibles,
Se meuvent les radieux esprits immortels,
Car l'Univers infini
Est vie, la mort n'existe pas !




(Edward George Earle Bulwer-Lytton, 1803-1873)




 
 
 
"La tombe est un berceau, 
Mourir au monde, c'est naitre à l'éternité"  
 - Doris LUSSIER -

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Je n'ai qu'une toute petite foi naturelle, fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une foi qui ressemble bien plus à une espérance qu'à une certitude.

Mais voyez-vous, à la courte lumière de ma faible raison, il m'apparaît irrationnel, absurde, injuste et contradictoire que la vie humaine ne soit qu'un insignifiant passage de quelques centaines de jours sur cette terre ingrate et somptueuse.

Il me semble impensable que la vie, une fois commencée, se termine bêtement par une triste dissolution dans la matière et que l'âme, comme une splendeur éphémère, sombre dans le néant après avoir inutilement été le lieu spirituel et sensible de si prodigieuses clartés, de si riches espérances et de si douces affections.

Il me parait répugner à la raison de l'homme autant qu'à la providence de Dieu que l'existence ne soit que temporelle et qu'un être humain n'ait pas plus de valeur et d'autre destin qu'un caillou.

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J'ai déjà vécu beaucoup plus que la moitié de ma vie ; je sais que je suis sur l'autre versant des cimes et que j'ai plus de passé que d'avenir. Alors j'ai sagement apprivoisé l'idée de ma mort. Je l'ai domestiquée et j'en ai fait ma compagne si quotidienne qu'elle ne m'effraie plus…ou presque. Au contraire, elle va jusqu'à m'inspirer des pensées de joie. On dirait que la mort m'apprend à vivre.
Si bien que j'en suis venu à penser que la vraie mort, ce n'est pas mourir, c'est perdre sa raison de vivre. 

Et bientôt, quand ce sera mon tour de monter derrière les étoiles, et de passer de l'autre côté du mystère, je saurai alors quelle était ma raison de vivre. Pas avant.

Mourir, c'est savoir, enfin.
Sans l'espérance, non seulement la mort n'a plus de sens, mais la vie non plus n'en a pas.

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Ce que je trouve beau dans le destin humain, malgré son apparente cruauté, c’est que, pour moi, mourir, ce n’est pas finir, c’est continuer autrement.
Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit, c’est un immortel qui commence.
La tombe est un berceau.
Mourir au monde, c'est naître à l'éternité.

Car la mort n'est que la porte noire qui s'ouvre sur la lumière.
La mort ne peut pas tuer ce qui ne meurt pas. Or notre âme est immortelle.
Il n’y a qu’une chose qui peut justifier la mort…. C’est l’immortalité.

Mourir, au fond, c’est peut-être aussi beau que de naître.
Est-ce que le soleil couchant n’est pas aussi beau que le soleil levant ?
Un bateau qui arrive à bon port, n’est-ce pas un événement heureux ?
Et si naître n’est qu’une façon douloureuse d’accéder au bonheur de la vie, pourquoi mourir ne serait-il pas qu’une façon douloureuse
de devenir heureux ?

La plus jolie chose que j'ai lue sur la mort, c'est Victor Hugo qui l'a écrite. C'est un admirable chant d'espérance en même temps qu'un poème d'immortalité.

"Je dis que le tombeau qui sur la mort se ferme

Ouvre le firmament,
Et que ce qu'ici bas nous prenons pour le terme
Est le commencement."

                                                             - Doris LUSSIER - "La re-naissance"  -


© Dona Gelsinger



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"Les morts sont invisibles, 
ils ne sont pas absents."

- Saint Augustin -









La vie après la mort





Je me suis rendue au bout du voyage


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"Je me suis rendue au bout du voyage et le soleil pour moi s'est couché.
Je ne veux pas d'un rituel sombre et funèbre.
Pourquoi pleurer une âme libérée ?
Regrettez mon absence un peu, mais pas trop longtemps ...
Et ne laissez pas la souffrance vous accabler.
Souvenez vous de l'amour que nous avons partagé.
Regrettez mon absence, mais laissez moi partir ...
Car c'est un voyage que tous nous devons faire
et que chacun doit accomplir en solitaire.
Il fait partie du chemin que Dieu nous a tracé
et nous conduit en sa bienheureuse maisonnée.
Quand vous souffrirez de solitude et de mélancolie,
tournez vous vers vos proches, vos amis
et oubliez votre chagrin en faisant du bien ...
Regardez la vie que je commence et non celle que je finis."


- Tiré du livre de Nicole Charest "Petites douceurs pour le coeur" - 
Éditions "Un monde différent" - ISBN 978-2-89225-659-8)



La mort n'est rien 


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"La mort n'est rien, je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi. Vous êtes vous. Ce que j'étais pour vous, je le suis pour toujours.
Donnez moi le nom que vous m'avez toujours donné, parlez moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre.
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé. Pourquoi serais je hors de vos pensées, simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin et vous voyez, tout est bien."

         - Charles PEGGY -
         - d'après un texte de Saint Augustin -




Quelqu'un meurt


 
Quelqu'un meurt,
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Et c'est comme des pas
Qui s'arrêtent.
Mais si c'était un départ
Pour un nouveau voyage...



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Quelqu'un meurt,
Et c'est comme une porte
Qui claque.
Mais si c'était un passage
S'ouvrant sur d'autres paysages...

 



Quelqu'un meurt,
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Et c'est comme un arbre
Qui tombe,
Mais si c'était une graine
Germant dans une terre nouvelle...


 


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Quelqu'un meurt,
Et c'est comme un silence
Qui hurle.
Mais s'il nous aidait à entendre
La fragile musique de la vie...



 - Benoît MARCHON - 






La crémation

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Au moment de la crémation, le feu, symbole de vie et de mort, participe à la métamorphose ultime de l'être humain. Il le transforme en cendres qui seront dispersées par les proches dans la nature.
L'homme redevient poussière et tel le phénix retourne à l'origine du monde. Un jour prochain, les éléments qui le constituent participeront à élaborer une nouvelle forme de vie. Tout se transforme, rien ne se perd.

- Enseignement hindouiste - 
 
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Nous appartenons au grand tout


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Nous faisons partie de la terre et elle fait partie de nous. 
Les fleurs odorantes sont nos sœurs. 
Les chevreuils, le cheval, le grand aigle sont nos frères.
Au moment de la mort, nous nous fondons les uns dans les autres et, 
ensemble, nous rejoignons le Grand Tout." 

Chef SEATTLE











 
Les seuils sacrés de notre voyage

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Ce corps n'est pas moi. Je ne suis pas limité par ce corps. Je suis la vie sans limites.
Je ne suis jamais né et je ne suis jamais mort.


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Regardez l'océan et le ciel rempli d'étoiles, 
les merveilleuses manifestations de l'esprit véritable.

          Depuis la première heure, j'ai été libre.

Naissance et mort ne sont que des portes par lesquelles nous passons, les seuils sacrés de notre voyage.
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Naissance et mort sont un jeu de cache-cache.


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Donc riez avec moi, tenez moi la main, disons nous au revoir, au revoir, pour se retrouver bientôt.
Nous nous rencontrons aujourd'hui. Nous nous reverrons demain.
Nous nous rencontrerons à la source à chaque instant.
Nous rencontrons les uns les autres dans toutes les formes de vie ....


                                                      - Thich Nhat Hanh -







La danse de l'existence

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"La naissance est un passage qui permet de comprendre que la mort n'est qu'un autre mouvement particulier de la danse de l'existence."

- Catherine BARRY -
 "Petit traité sur la mort pour croquer la vie avec bonheur"
 (Editions Philantrop' - France Loisirs 2013- ISBN 978-2-298-04906-0)






 
 
L'impermanence des choses

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L'impermanence est l'une des lois fondamentales de l'existence, mais nous l'oublions et l'occultons. Nous espérons qu'en refusant et en niant cette réalité, il nous sera possible de retenir les êtres et les choses.

Mais le moment de la mort viendra. Nous ne pouvons l'éviter. Rien ne peut cacher, masquer la réalité de l'impermanence. Elle se manifeste de manière implacable. Il vaut mieux l'accepter et s'y préparer.
                                                                        - Zopa RINPOCHE -




 

Tous les jours, il nous faut apprendre à mourir 

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"[...] Il est impossible d'échapper à cette épreuve. Nous allons abandonner notre corps, notre vie et notre histoire personnelle [...] Un important processus d'abandon est au cœur du processus même de la mort. C'est lui qu'il faut comprendre et découvrir [...] La mort, loin d'être seulement ce moment qui peut surgir n'importe quand et signer la fin de mon existence, est sans cesse à l’œuvre. Nous mourons sans cesse à quelque chose. Non seulement dans les deuils et les séparations, mais chaque fois que nous renonçons à saisir quelque chose.

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En ce sens, évoquer la mort, c'est apprendre à ouvrir son cœur, à toucher un sens de lâcher prise essentiel, c'est rendre à notre existence son importance et sa gravité. Tous les jours, il nous faut apprendre à mourir pour mieux vivre, en étant plus joyeux, serein et humain.


 - Fabrice MIDAL - 
- Fondateur de l’École Occidentale de Méditation -



  



"La rupture du contrat" - Anne GIVAUDAN -

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"Nous avons perdu de vue que la vie contient en elle l'Essence même de l'Existence et que Jamais elle ne finit."
 



 Le jeu de la vie et de la mort


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La mort fait partie de la vie ; mais notre société occidentale en a fait un tabou. Les anciens le savaient bien eux. Aujourd'hui, tout est fait pour nous la faire oublier. Ce qui est bien regrettable car appréhender la mort, sa propre mort, éviterait bien des souffrances au jour du départ pour le grand voyage, que ce soit notre départ, celui d'un proche, ou d'un être cher et faciliterait grandement le travail du deuil.
Mon expérience d'accompagnatrice auprès des personnes en fin de vie, m'a confortée dans cette idée. J'ai pu accompagner des personnes au seuil de la mort, ou leurs proches, qui étaient dans l'acceptation  mais aussi beaucoup qui se trouvaient dans le questionnement.

Quelque soit la religion, que l'on soit croyant ou non, chaque jour, il nous faut apprendre à mourir pour mieux vivre, mourir pour renaitre dans l'inconnu ...

Pour illustrer mes propos, je souhaite partager avec vous un extrait du livre de Catherine BARRY, intitulé "Petit traité sur la mort pour croquer la vie avec bonheur" et plus précisément, un article de Fabrice MIDAL, fondateur de l’École Occidentale de Méditation, intitulé :

"le jeu de la vie et de la mort"

"... Personnellement, ce qui m'importe et m'éclaire dans l'enseignement bouddhique et m'a fait m'y consacrer tout entier, c'est la manière dont il permet de faire l'expérience concrète de mon existence ici et maintenant. Il me fait découvrir que la mort, loin d'être seulement ce moment qui peut surgir n'importe quand et signer la fin de mon existence, est sans cesse à l’œuvre. Nous mourons sans cesse à quelque chose. Non seulement dans les deuils et les séparations, mais chaque fois que nous renonçons à saisir quelque chose. En ce sens, évoquer la mort, c'est apprendre à ouvrir son cœur, à toucher un sens de lâcher prise essentiel, c'est rendre à notre existence son importance et sa gravité. Tous les jours, il nous faut apprendre à mourir pour mieux vivre, en étant plus joyeux, serein et humain."


 - Catherine BARRY -"Petit traité sur la mort pour croquer la vie avec bonheur"
(Editions Philantrop' - France Loisirs 2013- ISBN 978-2-298-04906-0)



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Qu'est ce que la mort ? 


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Chacun a sa propre idée, son propre ressenti, face à la mort. Voici l'analyse qu'en fait Elisabeth KÜBLER ROSS.


"La mort, c'est tout simplement le corps qui se débarrasse de son enveloppe, tel le papillon qui sort de son cocon.
La mort, c'est l'acquisition d'un état de conscience supérieur où vous continuez à percevoir ce qui se passe autour de vous et en vous, à comprendre, à rire, à grandir.
La seule chose que vous perdez est un élément dont vous n'avez plus besoin : votre corps. C'est comme enlever son manteau en d'hiver à l'arrivée du printemps."

                                                                             - Élisabeth KÜBLER-ROSS -


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Élisabeth KÜBLER ROSS (née le 8 juillet 1926 à Zürichn Suisse et décédée le 24 août 2004 aux États Unis), était une psychiatre et une psychologue helvético-américaine  pionnière de l'approche des "soins palliatifs » pour les personnes en fin de vie. Elle est connue pour sa théorisation des différents stades par lesquels passe une personne qui apprend sa mort prochaine. Elle s'est intéressée également aux expériences de mort imminente.


 
 
Un voilier passe
 

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Je suis debout au bord de la plage
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l'océan.
Il est la beauté et la vie. Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon côté dit: « Il est parti » Parti vers où ?
Parti de mon regard, c'est tout.
Son mât est toujours aussi haut.
Sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et au moment où quelqu'un auprès de moi dit :   « Il est parti» 
Il y en a d'autres qui, le voyant poindre à l'horizon et venir vers eux,
s'exclament avec joie:  « Le voilà ».
       C'est cela la mort.       

  - William BLAKE-



3 commentaires:

  1. Oui et surtout toujours en douceur ;)

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  2. Que dire sinon merci pour ces textes de vie , ce bel horizon qui nous laisse imaginer les tout possibles que l'on ne voit pas . Il fut un temps la terre était plate , au bout de l'horizon l'on tombait , que nenni... bienheureuse que cela ne soit pas , bienheureuse que la terre soit ronde et qu'elle ne soit pas non plus le centre de notre univers .

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